La pneumonie d'Hillary
- Coralie Oberson Goy
- 14 sept. 2016
- 4 min de lecture

Le 11 septembre dernier, Hillary Clinton, candidate à la présidence des Etats-Unis, est victime d’un malaise en public. On apprendra par la suite qu’elle souffre d’une pneumonie. Nouvelle qui pourrait permettre à son rival, Donald Trump, de gagner du terrain dans les élections. En effet, une défaillance physique n’est pas de bonne augure quand il est question de tenir face au stress et à la pression qui pèsent sur un ou une président-e d’une nation aussi puissante. Mais au contraire ! Et si Hillary nous prouvait là que son métabolisme fonctionne à merveille puisqu’il répare les affronts subis de ces rivaux. Et cette pathologie, qui est en lien direct avec le climat qui règne depuis plusieurs mois dans son quotidien, nous renseigne sur sa manière de vivre cette course à la présidence.
Qu’est-ce que la pneumonie ?
La pneumonie est une maladie inflammatoire qui touche le tissu pulmonaire. C’est-à-dire les alvéoles et la structure pulmonaire.
Les échanges gazeux liés à la respiration s’opèrent au niveau des alvéoles pulmonaires.
La structure pulmonaire, appelée épithélium des bronches, est quant à elle composée de cellules qui forment la muqueuse du poumon et qui produisent du mucus.
Le poumon permet à l’individu de respirer. La respiration est l’acte de faire entrer de l’air de l’extérieur à l’intérieur de soi. De fait, à chaque respiration nous faisons entrer en soi un morceau du territoire extérieur. D’ailleurs, quand son propre territoire se restreint, qu’il y a trop de monde dans l’espace, une pression trop importante dans son quotidien, ou une personne qui prend trop de place près de soi, on aura une tendance intuitive à utiliser des termes comme « j’étouffe sous la pression », « il/elle me pompe l’air », « je manque d’air », …
Egalement, en cas de peur soudaine, notre instinct nous pousse à prendre une rapide inspiration et à bloquer l’expiration afin de garder ce morceau d’air pour survivre jusqu’à ce que le danger soit passé.
Car l’oxygène capté est de loin l’élément le plus vital pour nous. La mort survient en à peine quelques minutes si nous en sommes privés.
Les symptômes de la pneumonie :
Comme la grippe, la pneumonie est une pathologie s’accompagnant de fièvre, de douleurs (musculaires, à la tête, au thorax) et d’une toux d’abord sèche puis devenant progressivement grasse, donc permettant l’expectoration des sécrétions qui encombrent les voies respiratoires.
L’analyse psycho-émotionnelle des symptômes de la pneumonie permet d’avancer l’hypothèse suivante sur le conflit que peut vivre Madame Clinton :
Les symptômes grippaux renvoient à la question d’un conflit avec son entourage : Qui a-t-elle littéralement « pris en grippe » ? Telle une marmite contenant un liquide en ébullition, la montée de température importante présente dans le cas d’une pneumonie est le révélateur de ce sentiment interne de « bouillir de colère » contre quelqu’un ou quelque chose.
A la fièvre s’ajoutent les douleurs dans les muscles. Le muscle étant sollicité pour conférer de la force à l’individu et lui permettre de survivre, se défendre et se déplacer, si celui-ci est lésé et/ou douloureux, c’est que la personne a pu ressentir, à un moment ou à un autre, une sensation d’impuissance et de dévalorisation dans ses capacités physiques. Une incapacité à être assez puissante pour effectuer le mouvement souhaité.
Idem pour le cerveau. Si la tête fait mal c’est que le cerveau a été sollicité outre-mesure pour trouver une solution intellectuelle performante à une situation compliquée et demandant un raisonnement complexe. Cette sur-sollicitation provoque un œdème local dans le cerveau dont la compression sur les tissus environnants occasionne de la douleur.
Et finalement, la pneumonie s’accompagne d’une toux très importante. Son rôle d’évacuatrice des sécrétions est indispensable au nettoyage du poumon. Mais la toux sert également à autre chose : elle permet à la personne de produire des sons gutturaux et parfois effrayants. Tels les rugissements d’un prédateur. La toux permet de recouvrer son espace vital en faisant fuir l’ennemi. D’ailleurs, allez-vous vous coller à une personne prise d’une quinte de toux ? Peur de la contamination, sentiment que la personne s’étouffe et a besoin d’air, l’instinct nous pousse à nous éloigner et à laisser de l’espace au tousseur.
Et notre réaction résume bien, en deux mots, le conflit de la pneumonie :
Peur dans le territoire.
Alors Hillary, de qui avez-vous peur ? Quel territoire devez-vous défendre ? Qui vous fait bouillir de rage ? Celui-là même qui pourrait vous poignarder à nouveau dans le dos, au moment où votre biologie tente d’aider votre psychisme qui, à bout de solution, ne sait comment asséner le coup fatal à cet envahisseur effrayant ? Voilà de quoi réactiver le conflit psycho-biologique dans lequel vous êtes empêtrée. Et n'est-ce pas, justement, dans le thorax qu'il est de coutume d'enfoncer le poignard, pour achever sa victime ?
Elle n’est pas la première, à la tête des U.S.A, à subir les contrecoups physiques d’un conflit international et psychologique. En 1919, le président Woodrow Wilson s’est retrouvé soudainement frappé d’hémiplégie après avoir négocié la paix, à Paris, entre l’Allemagne et les autres nations belligérantes. Une magnifique manifestation physique de la scission et de la paralysie qui devait être à l’œuvre entre ces grandes puissances en affrontement.
Alors merci de nous démontrer encore une fois à quel point le psychisme et la biologie travaillent de pair pour se sortir de situations pénibles.
Et bon rétablissement Hillary Clinton, car, comme dirait Barack : Yes, you can !
Comments